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A propos de la bonne posture

L'image ci-jointe m'inspire une réflexion.

La bonne posture équestre fut évoquée et confirmée depuis la nuit des temps, dans les plus anciens traités d'équitation.

Rien de neuf à ce propos.

Et les chantres du paradigme équestre ambiant proclament haut et fort qu'ils suivent ces principes.

Quand on leur parle de la coercition exercée sur les chevaux, ils avancent les mors à branches très longues et les éperons acérés de l'époque baroque à laquelle beaucoup se réfèrent.

Rien de plus facile que d'orienter l'interprétation d'une image. Selon l'adage, du savant qui montre la lune, l'ignorant regarde le doigt.

Et le texte devient prétexte pour modifier le contexte ...

Nous vivons à une époque ou seule compte la réussite et la gloire de l'instant attisée par des demi-dieux qui sont autant de référents pour les cavaliers amateurs.

Alors il faut aller vite, peu importe le prix.

Alors on utilise l'extension d'encolure pour en faire un dogme poussé à son paroxysme par le rollkür sur de jeunes chevaux en pleine croissance physique et psychologique.

Peu importe le breuvage, pourvu que l'on ait l'ivresse.

Et on finit par montrer des chevaux qui de loin semblent adopter cette posture espérée, mais en y regardant de plus près, on découvre des rênes tendues à l'extrême pour soutenir une tête conditionnée par un travail erroné pour être basse en permanence. Des commentateurs parlent de grâce en commentant des mouvements saccadés, forcés et sans aucune élégance. Et nous ne parlerons pas de l'expression du regard de ces chevaux hagards et en souffrance.

Personne ne se demande pourquoi on ne change quasiment pas de pied dans les centres équestres, pourquoi le piaffé et le passage n'y sont pas enseignés.

Car les principes fondamentaux de la connaissance du mouvement du cheval menant à l'équilibre sont inconnus pour la plupart des enseignants.

Et ce n'est pas de leur faute. Ils ne peuvent pas transmettre ce qui ne leur a pas été appris !

Alors on parle de légèreté. Mais la légèreté est d'abord une conséquence et non une finalité. François BAUCHER l'écrivait. Mais les Bauchéristes sont aujourd'hui encore considérés comme des membres d'une secte. Et nombreux sont ceux qui amalgament les principes du paradigme avec quelques idées bauchéristes ou oliveiristes pour se donner bonne conscience.

Alors en aparté, on en voit l'un ou l'autre qui essaie de monter avec les rênes en guirlande, mais le cheval n'est pas léger, il est juste abandonné.

Bref, une succession d'inepties et de pratiques qui modèlent un paradigme dont les chevaux sont les victimes.

Tout cela est désolant car les éleveurs n'ont jamais produits autant de bons chevaux et les selliers proposent aujourd'hui des matériels d'une technicité inégalée.

Je le dis haut et fort : le cheval n'est pas un pantin mécanique que l'on articule en tirant avec plus ou moins de force sur des ficelles. Il est intelligent, sensible, dispose d'une mémoire fabuleuse et de capacités cognitives extraordinaires.

En réalité, nous devons changer le regard en adaptant d'abord la pratique au type et à la race de son cheval selon son âge et ses spécificités morphologiques.

Mais la vraie révolution se trouve dans les sciences du langage et dans les neurosciences.

Nous devons adapter notre niveau de conscience à la conscience du cheval pour raisonner et résonner avec lui à l'unisson. Pour cela, nous devons apprendre à contrôler notre mental et nos émotions. Puis nous devons apprendre à parler la langue cheval en appliquant les principes de la zoosémiotique. Ce terme signifie "zoo" = animal et "sémiotique" = langage des signes. Car le cheval communique de manière "non verbale" selon un vrai langage que chacun peut apprendre. Et cela n'a rien à voir avec le matériel utilisé et encore moins avec l'idée d'ajuster ou de pousser.

Ce faisant, nous pouvons accéder aux plus hauts niveaux équestres, quelles que soient les disciplines, mais avec intelligence, sensibilité et surtout sans coercition.

Alors arrêtons d'aduler des images "Canada Dry" ... qui donne l'impression que ... mais en réalité c'est faux.

La solution existe. Tous ceux qui l'ont expérimenté en sont transcendés et nous ne parlerons pas de la renaissance de nombreux chevaux.

Rangez vos brides, éperons, caveçons et enrênements et préférez la connaissance et l'intelligence.

Je vous donne rendez-vous dans cette autre dimension qui unifie l'amour et la connaissance pour la gloire de l'art équestre et pour le bonheur des chevaux.

Comprenne qui pourra ... ou qui voudra ...


Francis STUCK





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