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L’équitation du futur …

L’équitation du futur sera spirituelle ou ne sera pas. De nombreuses associations de protection du cheval s’insurgent à juste titre contre les pratiques coercitives de certains cavaliers qui de surcroit se voient glorifiés en compétition. Et ces associations oeuvrent aujourd’hui pour interdire tout bonnement l’équitation, l’acte de monter à cheval. Ceci à cause de quelques individus à l’égo surdimensionné en soif de gloire à n’importe quel prix. Et c’est ainsi tout le monde équestre qui se retrouve stigmatisé alors que l’immense majorité des cavaliers et des cavalières sont sincèrement et authentiquement de grands passionnés et de grands amoureux du cheval et de l’équitation. La tradition équestre montre le chemin du respect et de l’art. Et les Maîtres du passé sont nombreux à ouvrir la pensée et à guider la pratique. Mais le temps ne s’arrête pas et l’équitation n’échappe pas à une inéluctable évolution. Ma rencontre avec le Professeur Matsuzawa fut une révélation, une modification de mon regard et de mon état de conscience. Ses expériences issues de la primatologie et transposées à des chevaux révèlent une intelligence surprenante de la part de la plus noble conquête de l’homme. L’équitation doit tenir compte de ces réalités et de ces révélations scientifiques. Ce ne sont pas de nouvelles spéculations ou de nouvelles méthodes qui créent une énième nouvelle mode. Oui, le cheval est un Être intelligent. Ce n’est pas la même intelligence que celle des humains, mais il dispose de capacités cognitives incroyables et d’une mémoire inimaginable. Et en y rajoutant une sensibilité extraordinaire, tant épidermique que psychologique, il se révèle tel un Être d’exception de qui les humains devraient s’inspirer plutôt que de le soumettre au diktat de principes rétrogrades et égotiques. La science de la zoosémiotique contribue également magistralement à ce chemin d’évolution par une compréhension rationnelle et scientifique du langage animal. Ainsi l’équitation du futur devra intégrer ces nouvelles notions et s’adresser aux chevaux en faisant appel à leur intelligence et à leur sensibilité. Et peu importe la finalité de l’utilisation du cheval. Que ce soit pour sauter, pour le dressage, pour l’équitation d’extérieur, pour le travail et quelle que soit la discipline, l’équitation et la relation avec le cheval prend une autre saveur en intégrant ces notions à la formation équestre. En réalité, les futurs cavaliers devront apprendre à « parler cheval ». Non pas seulement avec un langage des aides naturelles et artificielles de grande précision, mais en apprenant à s’adresser à l’intelligence des chevaux. Et cela passe invariablement par un changement de regard et l’acquisition de nouvelles connaissances. Car la modification de l’état de conscience s’opère par l’expérience. Toute la séance de travail doit être appréhendée différemment. Le cheval est un Être vivant et non pas un objet mécanique que l’on formate et que l’on essaie de faire entrer dans un moule afin qu’il corresponde à un stéréotype. Le cavalier se doit d’être à l’écoute de cet Être d’exception pour construire un dialogue intelligent. Ceci nécessite de briser cette pensée unique officiellement bienpensante mais si traumatisante à bien des niveaux pour les chevaux. Et cela passe par l’abstraction de tout moyen coercitif, quel qu’il soit. Aucune violence n’est acceptable et aucun but ne justifie des actes de souffrance sur un Être innocent et vulnérable. Car les chevaux, par leur grandeur d’âme, nous répondent de manière magistrale. Ils prodiguent une empathie naturelle aux humains. Ils sont généreux et prennent plaisir à travailler quand la demande est formulée avec respect et bienveillance. Ils ne sont ni pervers, ni masochistes et ne présentent pas les travers de la psyché humaine. Mais surtout, par ces perceptions nouvelles, la conscience des cavaliers s’ouvre vers de nouvelles dimensions et de nouvelles sensations. Et c’est la récompense inattendue, l’incroyable surprise réservée à ceux et à celles qui sauront briser le dogme, écarter les oeillères, acquérir de nouvelles connaissances et regarder au-delà des horizons d’une pensée sclérosée. L’équitation devient ainsi « chemin d’éveil de la conscience ». Chaque discipline s’enrichit de ces sciences du langage et se voit largement optimisée. Il n’est nullement question d’opposer des méthodes, des pratiques et des théories. D’ailleurs l’équitation ne se pratique pas par méthode car elle met en scène des Êtres vivants, tous différents. De fait, il existe autant de méthodes que de chevaux, de cavaliers et de couples cheval-cavalier. C’est le chemin de l’Equitation du futur, celle des esprits éclairés et éveillés. Le temps passe inexorablement et repousse les limites de la connaissance. L’équitation doit suivre cette progression en intégrant ces nouvelles données qui sont du domaine de la science, de la connaissance et de la conscience. Ainsi, l’équitation du futur sera spirituelle ou ne sera pas. Comprenne qui pourra …

Travail de l'équilibre sans coercition, dans le calme et le respect par un appel à l'intelligence et à la sensibilité du cheval.


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