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L'équitation et le champ morphique

Le cheval communique par résonance morphique et émotionnelle.

Mais qu’est-ce que le champ morphique ?

Dans l’infiniment petit, la matière telle qu’elle est admise par le commun des mortels, n’existe plus. Elle se compose d’information et d’énergie qui elle-même est faite de fréquences vibratoires. Cette énergie est magnétique et présente des polarités qui s’attirent ou se repoussent.

Ainsi pouvons-nous définir de manière simple et compréhensible la structure infinitésimale de la matière qui nous entoure, fusse-t-elle solide, liquide ou gazeuse.

Dans ce prolongement, nos pensées représentent également des informations qui au niveau de nos perceptions corporelles, se traduisent par des émotions. Car toute pensée, toute parole et tout acte engendre une émotion.

Dans une vision simpliste, nous pourrions imaginer qu’une pensée qui n’abouti pas à un acte ou à une création matérielle, serait dissoute et disparaîtrait. Mais la pensée est une information accompagnée d’une énergie.

Et le grand NEWTON luit-même disait : « L’énergie ne disparaît pas. Elle se déplace ou se transforme. »

Aussi ce flux d’information permanent (nous produisons jusqu’à 70 000 pensées différentes par jour) va alimenter un champ invisible d’informations et d’énergies que l’on appelle le champ morphique ou morphogénétique.

Le scientifique Ruppert SHELDRAKE fut le premier à évoquer le champ morphique en 1981. Il développa l’hypothèse de la causalité formative, qui suggère que la mémoire soit inhérente à la nature dans sa globalité.

Le « champ morphique » ou « morphogénétique » définit un espace composé de ces informations et de ces énergies. A l’instar des neurones et des synapses, les éléments interagissent entre eux par intrication. De fait, par ce flux d’activité ininterrompu, il se trouve ainsi en expansion permanente, alimenté en continu par le flux conscient et inconscient des activités matérielles, virtuelles, intellectuelles ou spirituelles. Il détermine le comportement des êtres vivants car il comporte une cartographie biographique et biologique de chaque individu au-delà du temps et de l’espace.


Albert EINSTEIN disait :

« Notre séparation les uns des autres est une illusion d'optique.

Quand quelque chose vibre, les électrons de tout l'univers résonnent avec lui. Tout est connecté.

La plus grande tragédie de l'existence humaine est l'illusion de la séparation. »


Chaque Être laisse son empreinte dans ce champ. Certains y trouveront les secrets de l’inconscient alors que d’autres y découvriront le principe de la régénération des âmes par exemple. L’intégralité des informations qui constituent les consciences dans leur multidimension et dans leur multi-temporalité se trouve dans ce champ infini.

Les rêves et autres intuitions imagées résultent des interactions entre notre réalité temporelle et ce champ universel. Mais son accès conscient et volontaire ne demeure possible qu’à travers des états de conscience modifiés, exempts de conceptualisation mentale. Le sommeil, les états méditatifs et certains états de conscience modifiée ouvrent les portes de ces dimensions.

Chez les humains, le cortex cérébral convertit ensuite en mots et en images les informations rapportées et l’amygdale les traduit en émotions.

L’'inconscient de chaque individualité s’en trouve imprégné par intrication. Toutes nos pensées, nos paroles et nos actes influencent ainsi la communauté universelle. De cette manière, les apprentissages et les évolutions des uns profitent à tous. Collectivement, les consciences individuelles bénéficient de ces apports mutualisés.

Carl-Gustav JUNG appelait « synchronicités » des expériences de vie entre plusieurs personnes et dont l’ajustement temporel s’avère précis comme les notes d’une symphonie. Comment expliquer cela si ce n’est par une orchestration parfaite due à ce lien « invisible » entre les Êtres. Pour toutes ces raisons, de nombreux chercheurs, scientifiques, physiciens, psychologues ou psychanalystes s’intéressent désormais à la métaphysique qui fut tant décriée dans un passé très proche.

Dans une vision pragmatique, dans notre individualité physiologique, pour pouvoir percevoir une information ou une fréquence, il faut qu’il existe un élément qui fasse office d’antenne réceptrice ainsi que d’un décodeur.

Les humains appartiennent à la famille des « vertébrés ». Ils disposent à ce titre d’une structure cérébrale relativement similaire avec toutefois un néocortex plus ou moins évolué selon les espèces animales.

Les vertébrés disposent notamment d’une glande pinéale appelée « épiphyse » qui se situe au milieu du cerveau. Que ce soit par l’angle de la science, de la spiritualité, de l’alchimie ou de l’hermétisme, nous savons depuis la nuit des temps que cette glande présente des singularités qui dépassent la seule et unique fonction endocrinologique. Au-delà de la production de mélatonine et de sérotonine, elle agirait comme une antenne émettrice et réceptrice entre le champ morphique et la temporalité. Les informations perçues se trouvent traduites par les diverses zones du cerveau, selon leurs fonctionnalités.

Etrangement, la forme de « pomme de pin » de la glande pinéale se retrouve dans la symbolique et dans la rituélie de tous les grands courants spirituels et religieux qui la nomment « troisième oeil ». Depuis des temps immémoriaux, elle fut associée à des pouvoirs mystérieux. Par son activation et par sa décalcification, la science moderne sait aujourd’hui expliquer pour partie certaines expériences mystiques longtemps considérées comme des phénomènes paranormaux. Cette minuscule glande n’a incontestablement pas révélé tous ses mystères.

N’oublions jamais que ce n’est pas parce que nous ne voyons ou ne comprenons pas les choses qu’elles n’existent pas.

Les animaux qui nous sont proches auront bien entendu fait l’objet d’études et d’observations plus poussées quant à leurs langages et à leurs capacités cognitives. Nous pensons notamment aux primates, aux dauphins, mais également aux chiens et autres animaux de compagnie et aux chevaux.

Ci-dessous une anecdote animale intéressante parmi d’autres:

« Dans une île de l’archipel japonais, des scientifiques étudient le comportement des singes sauvages. Ces animaux se nourrissent essentiellement de patates douces. Un jour, une guenon va laver à la rivière une pomme de terre avant de la manger ; elle répète ce geste les jours suivants et bientôt d’autres singes l’imitèrent. Quelque temps après, tous les singes de l’île avaient adopté ce comportement. Jusque-là, rien d’étonnant. Mais les scientifiques constatèrent que d’autres singes qui vivaient sur d’autres îles avaient pris également l’habitude de laver leurs patates avant de les manger. Or, il n’y avait eu aucun contact physique entre les îles et personne n’avait transporté de singe.

Par quel moyen l’information était-elle passée ? »

De nombreux cavaliers témoignent d’expériences relationnelles qui dépassent la simple explication scientifique ou technique.

Aussi pouvons-nous sans hésiter, affirmer que les chevaux savent lire par « résonance morphique » la tablature de ces informations et ainsi adapter spontanément leur attitude en association avec leur programmation d’instinct d’espèce. Ils ne perçoivent pas forcément les informations de manière décodée dans un langage intellectualisé, mais ils ressentent des énergies qui se traduisent en fréquences vibratoires et en émotions diverses. Et je pense que leur « décodeur » sait identifier la nature de ces informations.

De manière évidente, les chevaux lisent ainsi par « résonance » les niveaux et les qualités de conscience ainsi que l’historicité de chaque individu, non par une information intellectualisée mais par le type d’état de conscience et d’émotion.

Comment expliquer autrement l’attitude de chevaux caractériels et vifs naturellement et qui deviennent spontanément bienveillants et calmes avec des personnes handicapées ou vulnérables ?

Comment expliquer rationnellement le comportement de chevaux qui détectent des maladies graves chez des patients ou qui accompagnent des malades en fin de vie par des attitudes compassionnelles hors de toute raison?

Comment expliquer autrement les facultés de télépathie des chevaux ?

Et la liste est loin d’être exhaustive.

Cette parenthèse explicative représente un préalable à la compréhension du langage et de la communication interespèce qui s’articule à plusieurs niveaux tant techniques et verbales dans leur interprétation gestuelle, que non verbales dans une vision holistique.

Mais contrairement à ce que nous pensons, les chevaux réagissent avant toute chose aux perceptions du champ morphique et après seulement et en complément aux signaux matérialisés.

Nous comprenons ainsi que pour communiquer avec les chevaux, nous devons apprendre à adapter notre état de conscience à celui du cheval par le contrôle de nos pensées et par-delà de nos émotions.

La méditation crée le préalable, mais pas seulement. Dans l’action, le cavalier doit apprendre à contrôler ses pensées afin de ne pas polluer les perceptions mentales et émotionnelles du cheval. Cette discipline s’apparente à un art martial mental.

S’en suit l’apprentissage d’un langage non-verbal précis correspondant aux codes de communication des chevaux au sein du troupeau.

Ensuite seulement viennent les codes équestres édifiés par nos prédécesseurs écuyers depuis le fond des âges. N’oubliiez pas qu’en faisant abstraction de ces notions de résonance morphinique et émotionnelle, la relation abouti par une incompréhension mutuelle invariablement à l’usage de moyens coercitifs.

Le langage équestre revêt ainsi plusieurs facettes qu’il appartient au cavalier d’appréhender, de comprendre et de pratiquer.

Comme toute langue, elle ne s’improvise pas, elle s’apprend.

Et au-delà nous découvrons un chemin d’éveil extraordinaire qui modifie en profondeur la temporalité des initiés.

Comprenne qui pourra ou qui voudra …


Francis S. STUCK




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